Quel avenir pour le plan d’eau ?
© Photo Kévin Gourbeyre
Pourquoi ne peut-on plus se baigner à Ambert ?
Chaque été, le plan d’eau d’Ambert attire locaux et touristes en quête de fraîcheur. Pourtant, la baignade y est interdite depuis plusieurs années en raison de la prolifération des cyanobactéries, et ce, malgré les mesures préventives prises depuis plusieurs années pour limiter la prolifération (vidange en hiver, traitements préventifs par produit biologique spécifique).
Les cyanobactéries sont des micro-organismes qui prolifèrent dans les eaux stagnantes riches en nutriments, menaçant l’écosystème et la santé. Tout contact ou ingestion peut provoquer irritations, troubles digestifs et atteintes du foie ou du système nerveux.
Les facteurs favorisant leur développement sont multiples :
- Le réchauffement climatique, qui augmente la température de l’eau,
- Une alimentation en eau insuffisante, limitant son renouvellement,
- La stagnation de l’eau et l’accumulation de nutriments (azote, phosphore), favorisant leur prolifération.
Face à ce risque, les autorités ont interdit le contact avec les plans d’eau contaminés pour protéger la population. L’ARS (Agence Régionale de santé), qui recommande d’éviter la baignade, surveille régulièrement la qualité de l’eau en faisant des analyses périodiques en juillet et août.
UNE ÉTUDE INITIÉE À AMBERT EN 2022
Suite à ces conditions impropres, l’ARS demande en 2022 la modification du profil baignade. En résulte, une nécessité de réaménager le plan d’eau, afin de pérenniser son existence après trois décennies. L’impossibilité technique et financière de remédier à la prolifération des cyanobactéries en l’état actuel oriente la réflexion vers une interdiction définitive de la baignade.
UN PROJET D’ENVERGURE ET DURABLE
Aujourd’hui, la Municipalité souhaite concrétiser sa réflexion sur le devenir de la Base de loisirs, en conciliant enjeux de sécurité et attractivité du site naturel. Il ressort de la réunion publique de juin 2024 une volonté de garder un contact avec l’eau. Ce projet ambitieux, indispensable pour l’avenir du plan d’eau, nécessite du temps.
L’objectif est double :
- Proposer une nouvelle expérience du plan d’eau, au-delà de la baignade,
- Améliorer la qualité du cadre paysager tout en favorisant une gestion écologique et durable de l’eau.
Un plan d’eau artificiel favorisant les cyanobactéries
Déconnecté du système hydrique de la Dore, le débit d’eau reçu ne permet plus une alimentation suffisante de l’eau. Une tendance à la diminution de l’approvisionnement en eau du bassin, favorise la stagnation. Ce phénomène est accentué par le réchauffement climatique.
2 aménagements envisagés pour le plan d’eau
Deux projets ont été retenus pour moduler le site et l’adapter aux nouvelles attentes
Les îles sauvages
Ce projet vise à créer des îlots en élargissant le canal et en l’ouvrant à deux endroits. Une promenade serpenterait entre ces îles et des berges variées bordées de plantes hélophytes, s’épanouissant en zones humides. Des espaces seront plantés afin de pallier au dépérissement d’une grande partie des plantations entourant le plan d’eau. Le design alterne entre éléments urbains (alignement d’arbres, haies) et nature plus libre (bosquets, prairies).
L’approche paysagère mêlerait éléments urbains et nature sauvage.
Plus d’informations :
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© Illustrations et descriptifs de l’article Le Pari des Mutations Urbaines
Le vallon des brumes
Ce projet prévoit un parcours de brumisation reliant l’ancien canal à la berge, offrant un espace ludique et rafraîchissant. Les installations seront bien intégrées au paysage, avec un relief et une végétation qui créent des espaces ouverts sur l’environnement. Par ailleurs, elles permettront une économie d’eau adaptée aux futures pénuries de ressources. Des installations rafraîchissantes adressées à un public large, sans limitation d’âge.
Plus d’informations :
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© Illustrations et descriptifs de l’article Le Pari des Mutations Urbaines