Violences conjugales : le territoire mobilise un dispositif d’urgence pour héberger les victimes

Coordonnés par la sous-préfecture d’Ambert, les acteurs et collectivités du territoire ont réaffirmé leur engagement pour la prise en charge des victimes de violences conjugales. Un sujet « qui doit devenir l’affaire de tous », martelait Patricia Valma, sous-préfète de l’arrondissement d’Ambert, deux jours avant la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Le protocole signé vendredi 23 novembre dans les locaux de la Communauté de communes Ambert Livradois Forez a permis de réunir l’ensemble des acteurs mobilisés pour la prise en charge des victimes de violences conjugales, majoritairement des femmes et des enfants à la recherche d’une solution d’urgence. Des violences physiques et/ou sexuelles qui ont touchées 219.000 femmes majeures en France, en 2017. « La question des violences est inhérente à l’Homme […] Les maires et élus de toutes les communes ont, un jour ou l’autre, eu affaire à ce genre de situation », déplorait Simon Rodier, vice-président de l’intercommunalité. Et de poursuivre : « L’Etat nous a dit ‘‘Vous faites d’ores et déjà des choses en faveur des victimes de violences conjugales, pourquoi ne pas les formaliser ? »».

Le renouvellement d’un protocole signé en 2016

C’est donc pour apporter une réponse à cette « révolution dans les mentalités » qu’un nouveau protocole a été signé, après l’engagement officialisé lors de la visite à Ambert de la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes Laurence Rossignol, en 2016.
Cet accord permet aujourd’hui de mettre à disposition 14 hébergements d’urgence, situés en divers points du territoire dont un à Ambert. Ces solutions de proximité évitent aux personnes victimes de violence d’être contraintes de s’éloigner de leur lieu de vie pour trouver un endroit sûr. Par ailleurs, quatorze élus référents ont été désignés : ils seront prochainement formés pour pouvoir faire face à ces situations conflictuelles.

Mettre à l’abri toutes les personnes victimes de violences conjugales

« Je souhaite saluer l’engagement des acteurs impliqués autour de ces questions. Depuis 2011, la priorité a été de rechercher des logements d’urgence ainsi que des interlocuteurs sur le territoire. Aujourd’hui nous sommes réunis pour la signature de ce protocole que nous avons voulu plus efficace et réactif. C’est la concrétisation d’un travail initié depuis le mois de juin dernier », retraçait Patricia Valma, sous-préfète de l’arrondissement d’Ambert.
Un travail de fond salué par Alexandre Pourchon, vice-président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, en charge des solidarités sociales et par l’ANEF Puy-de-Dôme. Deux intervenants qui ont appelé à ce que le dispositif développé chez nous puisse être généralisé à l’ensemble du département. « L’objectif premier reste la mise à l’abri de toutes les personnes victimes de violences conjugales », concluait Madame la sous-préfète.

Les numéros d’urgence

Liste des structures membres du
REseau de PROtection des Femmes victimes de violences (REPROF)

. L’Etat, représenté par la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité (DDCS63)
. Le Conseil départemental, représenté par des agents de la Maison des solidarités d’Ambert,
. La Communauté de communes Ambert Livradois Forez, représenté par le CIAS,
. La Commune d’Ambert, représenté par l’animateur du Forum jeunes,
. La Gendarmerie nationale  : Communautés de brigades d’Ambert, Saint-Germain-L’Herm et Olliergues,
. Le Centre hospitalier d’Ambert,
. Le Relais santé d’Ambert, représenté par des professionnels de santé,
. Le Planning familial 63, représenté par l’antenne d’Ambert,
. Le Service intégré d’accueil et d’orientation,
. La Protection judiciaire de la jeunesse,
. L’Education nationale, représenté par les assistantes sociales de secteurs et les infirmières scolaires,
. La Mission locale.