Ambert. La campagne de dénomination et numérotation de voirie est terminée
Secours, services postaux ou de livraison, fournisseurs d’accès à internet… Pour tous les habitants d’Ambert résidant hors du centre-ville, la campagne d’adressage qui vient de se conclure, va simplifier l’identification de leur domicile.
Étendue sur plus de 60km2, la vaste campagne ambertoise possède désormais un plan d’adressage quasi-exhaustif. Tout au long de l’année 2019 – et pour compléter une première phase réalisée en 2016 – élus et services municipaux ambertois se sont fortement mobilisés sur le sujet des dénominations de voirie et numérotations des habitations.
Encouragée par les services postaux et rendue incontournable pour le déploiement du Très haut débit (voir par ailleurs), la démarche d’adressage relève toujours de la compétence communale (Code général des collectivités territoriales). À Ambert, elle a été gérée en direct par les services communaux. En effet, plutôt que de faire appel à un prestataire extérieur, les élus ont choisi de mobiliser en interne les compétences de leurs agents. Ainsi, forts de leurs années d’expérience et d’une connaissance avisée du terrain, les gardes champêtres territoriaux Serge Vialatte et Julien Tufféry ont bousculé leur emploi du temps pour s’atteler à la tâche.
En 2016 déjà, la municipalité avait conduit une première campagne d’adressage, achevant ainsi la dénomination et la numérotation de voirie des derniers quartiers non couverts, situés en agglomération. Les secteurs alors concernés se situaient aux entrées Sud et Nord de l’agglomération, le long de l’axe constitué par la RD906 : c’était notamment le cas des quartiers d’Aubignat, de Terre Rouge, de La Croix du Buisson, de Biorat ou encore du Champ de Clure. Lors de cet épisode, 16 nouvelles dénominations de voie avaient été attribuées, et plus de 300 résidences numérotées.
Une réunion publique organisée pour chaque secteur
Pour mener à bien cette mission, le territoire communal a été découpé en 9 secteurs géographiques et un premier travail de dénomination a été effectué par les agents de la Police rurale. Souhaitant s’inscrire dans une démarche participative, la collectivité a organisé une réunion publique, présidée par Myriam Fougère, maire d’Ambert, pour chacun des secteurs concernés.
Au cours de ces réunions, les projets de nouvelles dénominations de voies étaient présentés aux riverains. Charge à ces derniers d’être, à leur tour, force de propositions, s’ils le souhaitaient. Ces réunions ont parfois été l’occasion de débats animés, certains habitants ayant peur de perdre l’identité propre à leur village. Au final, pédagogie et bon sens l’ont emportés, la population comprenant bien que la normalisation des adresses ne pouvait que leur rendre service.
Des appellations parfois cocasses
Pour conserver la toponymie locale et ne pas trop bousculer les repères de tout un chacun, la Commune a généralement maintenu les noms des différents lieux-dits, sous forme de complément d’adresse tout au moins (ex. : “Chemin de la Combe Haute” ou “Route de Richard de Bas”). Des appellations cocasses ont été retenues ici ou là, en référence au passé des lieux.
“Chemin de Patailloux”. Dans le village des Perriers de Valeyre, ce nom fait référence à un ancien moulin à papier, installé le long du ruisseau de Lagat.
“Impasse de la Brasserie”. À Rodde, d’anciens témoignages rapportent que les Ambertois, au milieu du XIXe siècle, venaient à la brasserie de Rodde pour goûter la bière qui, à l’époque, était une nouveauté et donc une curiosité.
“Rue Chaude”. À Rodde toujours, la rue Chaude était ainsi surnommée par les anciens du village, car c’était la rue la mieux exposée du village, plein Sud !
Source : “Le Pays d’Ambert aux siècles passés” – Jean-Louis Boithias – 2008
Lors de cette campagne d’adressage, la Commune d’Ambert a officiellement dénommé, par délibération du Conseil municipal, pas moins de 142 voies et numéroté plus d’un millier de bâtiments.
L’ensemble de ces données ont alimenté le fichier communal d’adressage tenu par le service Police rurale. Simultanément, elles ont été transmises pour inscription auprès de la BAN (Base adresse nationale), ainsi qu’aux différents services publics locaux et délégataires associés (Orange, La Poste, SDIS, service du cadastre, Enedis, Veolia-Eau…).
Dans l’immédiat, nul besoin de se précipiter sur son GPS ou autre site de cartographie numérisée, car l’intégration de l’ensemble de ces données devrait prendre encore plusieurs mois. Une fois leurs bases de données mises à jour, les différents services et leurs agents devraient voir leur quotidien facilité, qu’ils soient facteur ou gestionnaire de réseau, pompier, livreur ou agent des forces de l’ordre.
L’adressage, indispensable pour le déploiement du Très haut débit
Piloté par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec les Départements et les opérateurs, le projet “Auvergne Très Haut Débit” consiste en un déploiement du Très haut débit par fibre optique.
Le travail d’adressage s’est soudainement accéléré puisqu’indispensable pour raccorder les lieux de vie à l’internet haut débit. En effet, sans adresse normalisée associant systématiquement un nom de voie et un numéro, les administrés se trouvaient dans l’impossibilité d’être raccordés. Quelques-uns ont fait remonter l’information en mairie et, très vite, les contacts noués auprès de la Régie ATHD ont conduit la collectivité à s’engager dans la démarche.
Simultanément, les services techniques municipaux se sont affairés pour la pose de l’ensemble des nouvelles plaques de rue. Le service des élections a, pour sa part, intégré toutes ces nouvelles données avant la prochaine échéance municipale. Toutefois, il est à noter que le travail d’adressage demeure une mission au long cours, poursuivie toute l’année au rythme des constructions nouvelles.
