Ambert. Le Bois de Boulogne à l’épreuve du changement climatique

Depuis quelques années dans le Bois de Boulogne, de nombreux arbres dépérissent et meurent, créant ainsi des perturbations dans le paysage mais surtout de réels risques pour les usagers. Avec l’aide du Parc Livradois-Forez et de l’ONF, la Ville d’Ambert va assurer le renouvellement de la parcelle, en adaptant progressivement les peuplements au changement climatique.

Boisé vers 1850 à l’aide d’espèces locales mais également Nord-américaines nouvellement introduites en France, le Bois de Boulogne est un massif qui s’étend sur 7 hectares. Sa situation, à la sortie Ouest du centre-ville d’Ambert et en bordure des départementales 906 et 996, en fait un lieu prisé par les randonneurs, marcheurs comme vététistes. Ils trouvent ici la praticité de l’accès et le plaisir d’une balade en forêt. Le Bois de Boulogne est traversé par un ensemble de cheminements aménagés, d’une longueur totale avoisinant 1,5km. Cette fréquentation, constatée tout au long de l’année, oblige les agents de la Ville d’Ambert à assurer la sécurité des lieux, comme elles le feraient pour un jardin public ou un parc urbain.

Comme d’autres massifs, le Bois de Boulogne n’est pas épargné par les effets du changement climatique. Situé en versant Est à une altitude de 500 à 550m, le sapin pectiné n’est plus en station (ensemble homogène de facteurs climatiques agissant sur la croissance d’une forêt). Ces effets se font également sentir sur les pins sylvestres dont la densité induit sans doute une trop forte concurrence, compte tenu des faibles ressources de ce sol peu profond.

Ainsi, avec le soutien technique du Parc naturel régional Livradois-Forez et de l’Office national des forêts, la Ville d’Ambert va procéder à la régénération du Bois de Boulogne avec 3 objectifs :

  • sécuriser cet espace de détente pour les Ambertois,
  • assurer le renouvellement de la parcelle en adaptant progressivement les peuplements,
  • proposer une signalétique pour valoriser le site.

Afin d’encourager cette régénération, il est préconisé de conserver quelques bois morts, dans le but d’enrichir le sol et favoriser l’installation de la biodiversité. Les peuplements denses seront éclaircis, avec des interventions régulières mais espacées, pour extraire progressivement les arbres dépérissants et secs. Le Parc Livradois-Forez propose la mise en place d’un observatoire pour suivre le comportement et l’adaptation des essences au changement climatique. Ce travail portera autant sur les essences employées pour reboiser les trouées que sur celles conservées.

Les premiers travaux d’abattage des individus morts et dépérissants auront lieu en  février 2022.

Une information pédagogique sur site est en place, pour donner à comprendre les choix effectués.