L’apiculture à la portée de tous, grâce à l’association APIS Ambert

L’association APIS Ambert a entamé une nouvelle formation à destination de tous ceux que l’apiculture fascine ou questionne. Derrière cette curiosité, une tendance de fond : l’intérêt croissant des ruraux pour les abeilles et la volonté retrouvée de faire vivre une colonie dans un coin de son jardin.

700

Le nombre de fleurs qu’une abeille peut butiner, en l’espace d’une heure

Couvain, ouvrières, essaimage et faux-bourdons : c’est pour intégrer les termes propres à l’apiculteur que 20 personnes ont commencé à suivre la formation proposée par APIS Ambert. Une partie théorique au 1er étage de la Gare et une partie pratique au rucher-école installé dans le jardin Saint-Fiacre. Ces 7 demi-journées, réparties entre les mois de mars et de septembre, permettront de découvrir et de suivre les étapes importantes d’une saison apicole, au fil des mois, depuis l’équipement de l’apiculteur jusqu’à la mise en hivernage de la ruche. Quatre intervenants, tous semi-professionnels ou amateurs éclairés de l’apiculture, partagent ainsi leur expérience et leur approche.

« Avant, toutes les fermes avaient quelques ruches…  »

« On constate que le miel a la côte, les abeilles aussi », remarque Laurent Paquet, membre de l’association et formateur. Et d’ajouter : « Avant, dans nos campagnes, toutes les fermes avaient quelques ruches et produisaient du miel, souvent sans connaissance technique particulière. Quand les conditions ont commencé à devenir moins propices aux abeilles, les choses se sont un peu perdues, les enfants de ces apiculteurs amateurs ont progressivement laissé tomber leurs ruches. Aujourd’hui, on constate une tendance notamment chez des néo-ruraux qui ont envie d’apprendre, pour avoir quelques ruches au fond de leur jardin et pouvoir faire leur propre miel ». C’est ainsi que la formation d’APIS Ambert a fait le plein, avec des élèves résidant, pour certains, hors des frontières du Livradois-Forez.

Entre 20.000 et 90.000 abeilles par ruche

« Il y a un savoir, des techniques et un vocabulaire à connaître impérativement. Mais l’apiculture amateur n’est pas particulièrement exigeante. On peut se rendre sur son rucher pour y travailler 4 ou 5 fois seulement au cours d’une saison », rassure Laurent Paquet. Pour cette deuxième séance, le formateur a insisté sur l’organisation d’une ruche, les récoltes très variables selon les années et l’importance des durées et des cycles au cours d’une saison. La ruche est une organisation fascinante, centrée autour de la reine et du couvain, au coeur de toutes les attentions. Quelques chiffres permettent de se rendre compte du travail fourni par les abeilles pour se nourrir et produire du miel.

  • Une ruche se compose de 20.000 à 90.000 abeilles
  • La reine peut pondre jusqu’à 2.000 œufs par jour
  • Une abeille peut butiner jusqu’à 700 fleurs par heure et voler jusqu’à 50km/h
  • L’abeille peut porter jusqu’à 70mg, soit quasiment l’équivalent de son poids.
  • Son rayon de butinage s’étend sur 3 kilomètres