La Chapelle du Père Gaschon
François Gaschon,
• Prêtre missionnaire
• Né le 30 août 1732 à La Molette, Auzelles (Puy-de-Dôme)
• Mort le 28 novembre 1815 à Ambert (Puy-de-Dôme)
Originaire d’Auzelles, paroisse du Livradois, François Gaschon était issu d’une famille de paysans aisés. Il reçut une instruction soignée chez les Jésuites, d’abord à Billom puis à Clermont-Ferrand.
Ordonné prêtre en 1756, le Père François Gaschon fut d’abord nommé vicaire à Saint-Amant-Roche-Savine. En 1758, il partit à Toulouse, où il fut reçu bachelier en droit canonique. Il devint ensuite vicaire de l’abbé Chambrotty à Olliergues. La charité envers les pauvres de ce curé, de 4 ans son aîné, aura une profonde influence sur le jeune prêtre Gaschon.
En 1766, il décida d’entrer chez les missionnaires diocésains et fit son noviciat à Notre-Dame de l’Hermitage, dans le Bourbonnais. Les missions qu’il assura dans toute la région resteront célèbres, tant par son zèle apostolique que par sa capacité à apaiser les conflits de toutes sortes.
La Révolution interrompit ses missions en 1792 et dispersa les missionnaires. Décidé à refuser tout serment, le Père Gaschon entama un ministère clandestin dans la région d’Ambert et d’Olliergues. Il enseigna la foi, porta les sacrements, réconforta les paysans persécutés et échappa de façon cocasse, et parfois miraculeuse, à toutes les recherches. Après La Terreur, il fit à nouveau office de vicaire à Olliergues.
À la mort de l’abbé Chambrotty, survenue en 1804, celui que l’on surnommait « Le Bon Père Gaschon » fut appelé à Ambert par le nouveau curé, l’abbé de Rostaing, qui lui confia la charge des catéchismes. Bien que déjà septuagénaire, le père Gaschon assura un ministère très actif dans toute la campagne ambertoise, prêchant, confessant, visitant les malades, apportant partout la paix et la réconciliation durant ces temps perturbés. Fin 1806, le Père Gaschon ayant toujours refusé toute distinction, devint aumônier sans titre de l’Hospice d’Ambert. Il s’y installa, pauvre parmi les pauvres, devenant un vrai père pour tous les malades et orphelins qu’on y accueillait. Il exercera jusqu’à sa mort en 1815.
Procès en béatification
Après sa mort, la réputation de Sainteté du Père Gaschon continua de s’imposer : son tombeau devint un lieu de pélerinage et des miracles furent évoqués. En 1924, l’évêque de Clermont décida d’ouvrir un procès en vue de sa béatification.
Fondée le 6 août 1985 par quelques laïcs autour de MM. Gustave Bérard, curé d’Ambert, et Marcel Forest, l’Association des Amis du Père Gaschon avait pour premier objet « d’assurer la reprise du procès en béatification du Père François Gaschon (1732-1815), ainsi que le maintien de sa mémoire » (article 2 des statuts). En effet, au moment de la création de l’association, le procès de béatification du Serviteur de Dieu était en panne à Rome depuis 1936, la guerre ayant interrompu la poursuite de la cause.
L’action de l’association a ainsi permis la reprise de la procédure ; celle-ci a abouti à la proclamation du Père Gaschon comme Vénérable par Jean-Paul II, le 6 avril 1998 à Rome. Une distinction accordée par l’Eglise catholique, qui reconnaît ainsi l’héroïcité des vertus » du Père Gaschon.
Sources :
– « François Gaschon – Prêtre missionnaire (1732 – 1815) » – Michel Boy (1986, Ouvrage édité par l’association des Amis du Père Gaschon).
– « Hommes illustres d’Ambert et du Livradois » – Ouvrage édité le Lions Club Ambert-Livradois.
Documents aimablement fournis par le GRAHLF – Groupe de recherches archéologiques et historiques du Livradois-Forez
– Plaquette de présentation de l’association « Les Amis du Père Gaschon »
Site internet de l’association : https://pere-francois-gaschon.org/