Portraits croisés : de la plus ancienne à la plus récente association d’Ambert
Ambert se distingue par la diversité des associations qui contribuent largement à dynamiser et à faire vivre la ville, quelque soit leur vocation. Une vitalité qui a été confirmée lors du dernier Forum des associations le 10 septembre. Pour évoquer cet engagement dans le monde associatif ambertois, nous avons réuni les présidentes de la plus ancienne et de la plus jeune association d’Ambert, la Lyre Livradoise d’un côté et Capoeira Raizes d’Ataare de l’autre. Un grand écart temporel (154 ans tout de même !) qui n’altère pas leur passion pour la musique d’une part, et pour « l’art martial déguisé en danse » de l’autre.
Quand votre association a-t-elle vu le jour et qu’est-ce qui a conduit à sa création ?
L.L. « La Lyre Livradoise a été créée en 1862 par un chef espagnol, M. Saporta. À l’origine, il s’agissait d’une harmonie. La Lyre a connu quelques difficultés à la fin des années 60. La création de l’école de musique en 1976 a permis de former de nouveaux musiciens. Les instruments à cordes sont arrivés en 2000 à la Lyre, qui est devenue une formation symphonique. »
C.R.A. « L’association a été créée le 4 juillet 2016 à Ambert. Je suivais les cours de capoeira lorsque j’habitais à Clermont-Ferrand, dans l’association de Carlos Da Costa, dit Ataare, maître ayant apporté la capoeira à Clermont-Ferrand. En venant m’installer à Ambert, je me suis rapprochée de Stéphane Métayer que je savais passionné tout comme moi. Rapidement, l’envie de partager cet art si riche nous est venue. Le partage fait partie intégrante de l’esprit de la capoeira. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Ataare a choisi de soutenir notre initiative en nous encourageant à monter notre association, filiale de la sienne. Stéphane enseignant déjà le kung fu et moi-même étant professeur des écoles, la perspective de mettre en place des cours nous a motivés. »
Comment sont réparties les tâches ? Pouvez-vous compter sur le soutien de bénévoles ?
L.L. « Beaucoup de membres de la Lyre font partie du bureau. Nous avons plusieurs membres qui viennent en famille (couples, parent-enfant…). Nous avons la chance que tout le monde soit disponible et prêt à aider quand il le faut : préparation du matériel, transport, installation, préparation des spectacles… Une ambiance très conviviale toute l’année, aussi bien lors des répétitions que lors de nos week-ends de travail, et après les concerts… »
C.R.A. « Je suis la présidente et Stéphane Métayer est le trésorier. Nous assurons les cours ensemble ou à tour de rôle. Il existe déjà une poignée de bénévoles sur qui nous pouvons compter. »
Quelles sont les difficultés que vous pouvez ou avez pu rencontrer dans vos projets ?
L.L. « La Lyre se compose d’un noyau d’adultes fidèles depuis plusieurs années. Il est plus difficile de garder les jeunes musiciens qui sont souvent pris par des entraînements de sports ou d’autres activités… Néanmoins, de nouveaux jeunes instrumentistes de l’Ecole intègrent la Lyre régulièrement. »
C.R.A. « Aucune en ce qui concerne la mise en place de notre structure. Tout s’est fait avec fluidité que ce soit pour la déclaration à la préfecture, l’assurance, la banque et surtout la demande de salle de pratique. »
Comment se porte l‘association aujourd’hui ? Quels sont vos projets pour les prochaines semaines ?
L.L. « La Lyre a participé à un bel échange l’année dernière avec l’association des Amis de la danse et l’école de danse de Royat, autour d’une création spéciale sur le thème des Jeux olympiques : « Rio Games ». Ce projet en collaboration nous a donné l’envie de poursuivre cette démarche de partenariat. Nous allons donc travailler avec l’association Rock Dance Ambert, pour proposer au mois de juin un spectacle alliant musique et danse. Les répétitions ont repris vendredi 16 septembre avec la découverte du nouveau répertoire de l’année. Comme chaque année, nous serons présents lors des cérémonies officielles du 11 novembre et du 8 mai, si la Mairie nous sollicite à nouveau. »
C.R.A. « Le premier bilan est extrêmement positif. Nous avons pu proposer une belle démonstration de la pratique lors du Forum des associations. Et notre premier cours a été chaleureusement accueilli autant par les adultes que par les enfants. Il est possible de venir faire un cours d’essai et de s’inscrire toute l’année. »