Natura 2000 : des aides pour les agriculteurs en faveur de la biodiversité et la ressource en eau

Photos PNRLF

Dans le cadre de Natura 2000, les agriculteurs volontaires utilisant les estives peuvent souscrire à des Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) et recevoir des aides financières en compensation. Le site Natura 2000 « Monts du Forez » s’étend sur 5.555 hectares et concerne les communes du Brugeron, de Saint-Pierre-La-Bourlhonne, Job, Valcivières, Ambert, Saint-Anthème et Grandrif.

Le site Natura 2000
« Monts du Forez »

Il s’étend sur 5.555 hectares et concerne les communes du Brugeron, de Saint-Pierre-La-Bourlhonne, Job, Valcivières, Ambert, Saint-Anthème et Grandrif. Plus des 2/3 de la surface de ce site Natura 2000 sont dominés par un complexe de pelouses et de landes sommitales appelées « hautes chaumes ».

Ces milieux façonnés par les pratiques pastorales sont ponctués de zones humides et de tourbières et hébergent une multitude d’espèces (insectes, oiseaux, plantes…) rares ou patrimoniales.

L’utilisation agricole des hautes chaumes s’articule autour de deux grands types de pratiques agricoles : le pâturage et la fauche.

Les Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) constituent l’un des outils de la Politique agricole commune (PAC) pour :

  • accompagner le changement de pratiques agricoles afin de répondre à des pressions environnementales et climatiques
  • maintenir les pratiques favorables là où il existe un risque de disparition ou d’évolution vers des pratiques moins vertueuses.

Afin de répondre au mieux aux enjeux environnementaux, les mesures proposées sur les hautes chaumes du Forez visent à :

  • Développer ou maintenir des modes de gestion pastorale favorables à la biodiversité
  • Maintenir la richesse floristique des ancienne fumades et prairies de fauche actuelles
  • Préserver les milieux humides (tourbières en particulier) par une gestion adaptée, en raison de leur richesse biologique et de leur rôle dans la gestion de la ressource en eau
  • Restaurer des landes enfrichées et leur redonner une vocation pastorale.
Retour sur 25 ans de démarches agroenvironnementales

Aprés un délaissement important des estives par les agriculteurs dans les années 1950-1970, les 1res mesures agro-environnementales ont été mises en place sur les hautes chaumes en 1992. Depuis, plus de 600 hectares de landes en friche ont retrouvé une vocation pastorale et le cheptel bovin estivé a plus que doublé. Cependant, le risque d’abandon des estives est encore présent en raison des difficultés de transmission des exploitations, problèmes de main d’oeuvre, coût de la pratique de l’estive… Paradoxalement, on observe une recherche de surfaces, accompagnée d’une intensification des pratiques (augmentation du chargement) et d’une utilisation extrêmement inégale des surfaces suivant les secteurs. La vigilance et le soutien à l’activité agricole sont donc toujours de mise sur ces espaces à haute valeur patrimoniale.

Bilan de la campagne de contractualisation 2016-2017

La campagne de contractualisation s’est achevée le 31 mai 2017. 30 agriculteurs des hautes chaumes ont souscrit une ou plusieurs de ces mesures, ce qui porte la surface engagée à près de 2 500 ha. Le budget total dédié à ces mesures est de 700 000 €, répartis sur 5 ans entre les exploitants agricoles concernés.