École municipale de musique. De l’inventivité pour poursuivre l’apprentissage

Concernée par les toutes premières fermetures dès la mi-mars, l’École municipale de musique n’en est pas pour autant réduite au silence. Professeurs et élèves expérimentent un terrain de jeu virtuel qui, s’il ne remplace pas la qualité des cours en présentiel, fait appel à l’inventivité pour continuer à jouer, même à distance.


Apprendre à travailler autrement, s’appuyer sur de nouveaux supports et profiter d’une disponibilité plus importante des élèves : la nécessaire adaptation de l’École municipale de musique d’Ambert à la période de confinement n’a pas que des inconvénients. « Chaque professeur a trouvé son fonctionnement et a réussi à s’adapter aux circonstances. En face, les élèves ont la banane et sont toujours à fond, enfants comme adultes ! », se réjouit Anne Beldent, directrice. Pour y parvenir, tous les moyens à disposition ont été utilisés : messagerie instantanée et appels vidéo pour maintenir le contact et assurer les cours ; plateforme de stockage de documents et partage de liens pour faciliter l’échange de contenus. « Il y a un investissement important de la part des professeurs, notamment pour rechercher ce contenu pédagogique, faire faire de l’écoute aux élèves ou leur proposer des recherches, ce qu’ils ne peuvent pas toujours faire en temps normal », détaille Anne Beldent.



En cette période particulière, la continuité mise en place pour l’apprentissage de la musique offre une bouffée d’oxygène bienvenue : « On constate que l’assiduité est très bonne et les élèves ont plus de temps à consacrer à la musique. Les professeurs en profitent et passent aussi plus de temps avec chacun ». Et l’interactivité s’en est ainsi trouvée renforcée : « Pour les élèves en formation musicale, on met en place des choses ludiques comme leur demander de trouver une petite mélodie qu’ils affectionnent et d’en tirer une partition qu’ils proposent ensuite à leurs copains ».

Concernant les cours d’instrument, ils peuvent se faire en visio dans la grande majorité des cas et, malgré quelques difficultés techniques ou un décalage qui peut exister entre l’image et le son, ils permettent aux professeurs de juger des progrès ou des détails à ajuster. Une solution transitoire « qui ne remplace pas le présentiel et les cours traditionnels » rappelle Anne Beldent mais qui, à en juger par l’entrain de tous, offre un peu d’évasion.

Pour s’adapter à cette situation exceptionnelle, les élèves de l’École de musique ont été informés par la Mairie de la mise en place d’une facturation au prorata du nombre de cours dispensés devant élève au 2e trimestre, soit jusqu’au 15 mars 2020.
Il en sera de même pour le 3e trimestre et jusqu’à la reprise des cours devant élève.