Les rendez-vous de Juliette : documentaires de création avec le Ciné-club d’Ambert
Juliette Haubois
« Je vous propose deux films ayant comme point de départ la peinture mais qui vont bien au-delà et qui sont très différents : l’un est un film essai drolatique, l’autre un portrait non conventionnel d’un peintre iranien non moins drôle et tragique. Tous les deux réjouissants. »
Samedi 12 et dimanche 13 février au cinéma La Façade, le Ciné-club retrouve ses spectateurs à l’occasion d’un week-end de documentaires de création, proposés par Juliette Haubois, monteuse et amie du Ciné-club. Cette année, la thématique c’est l’art, le geste artistique.
Samedi 12 février à 20h30 – « Tableau avec chutes » de Claudio Pazienza
(1997 – 103min – Distribution : Documentaire sur Grand Ecran)
Un film avec un dispositif cinématographique intelligent et drôle qui questionne notre regard, un classique du documentaire d’auteur, un film qui a beaucoup tourné et pourtant pas connu du grand public. Enquête autour d’une image – Le Paysage avec la chute d’Icare – et des innombrables questions qu’elle fait surgir. En voici une qui pourrait les contenir toutes « Qu’est-ce que regarder » ?
Un ciné-journal drôlatique, pas tout à fait intime ni outrageusement public. Après avoir été vérifiés, décortiqués, policés et calibrés, nos yeux découvrent un inénarrable tableau et quelques figures d’un indicible pays. Le tableau c’est « Paysage avec la chute d’Icare » peint par Pieter Brughel vers 1555. Le pays, c’est la Belgique. Entre les deux, un réalisateur, des chômeurs, des psychanalystes, des philosophes, des présidents de partis… Tous se questionnent sur le même sujet : qu’est-ce que regarder ?
Dimanche 13 février à 17h – « Fifi hurle de joie » Mitra Faharani
2013 – 96min – Distribution : Urban distribution
Bahman Mohasses est un peintre iranien exilé à Rome depuis 1954. Lorsque Mitra Farahani le retrouve dans sa chambre d’hôtel italienne, c’est un vieil homme, dandy solitaire, qui ne crée plus depuis longtemps. S’il accueille la visite de la caméra avec méfiance, la jeune cinéaste parvient peu à peu à l’amadouer. Le maître livre alors, avec tout l’humour et la spiritualité acerbe qui le caractérisent, le récit de sa vie, le rapport compliqué à son œuvre et à son pays qui l’a oublié. Un dialogue complice s’engage et se dessine alors une réflexion sur la création, la notion de testament et la place accordée à l’art dans une histoire tourmentée.
Tarifs : 5 € pour les adhérents / 6€ tarif plein (billetterie Ciné-club)
